Il n’y a pas de pratique BDSM sans soumission.
L’un des deux partenaires doit vouloir jouer le rôle du soumis ou être un véritable soumis dans l’âme, pour qu’une séance se déroule correctement.
Mais c’est quoi au juste la soumission ?
Pourquoi vouloir être mal traité et humilier ?
On fait un petit tour d’horizon sur les différentes pratiques et sur le rôle intense du soumis.
C’est quoi la soumission ?
Dans le dictionnaire, la soumission est « l’action de se mettre sous le pouvoir d’une autorité contre laquelle on a lutté ».
C’est aussi une « privation d’indépendance, une acceptation d’un pouvoir ». Cette définition fonctionne plutôt bien dans le BDSM, même si elle ne reste qu’un jeu.
Le soumis ou la soumise, s’offre totalement à son dominant ou à son maitre.
Il devient sa chose, son jouet, son animal de compagnie, son esclave sexuel.
Bien sûr, il y a plusieurs degrés de soumission, d’ailleurs de nombreux sites de BDSM parle de 9 degrés différents, définis pour la première fois dans le livre « The Lesbian S/M Safety Manual » de Diane Vera.
En réalité, je pense qu’il y a surtout deux grands types de soumis ou de soumises :
- Les soumis ponctuels, qui le font par jeu
- Les véritable soumis qui adorent vraiment se sentir contrôler, même dans leur vie de tous les jours.
Pourquoi ce besoin de soumission ?
Pour beaucoup, la soumission est un moyen de se libérer, de se relâcher complètement, en refusant tout pouvoir décisionnaire.
On laisse les pleins pouvoir à un dominant et on se défausse ainsi de l’ensemble de nos responsabilités. Pendant quelques heures, on s’abandonne totalement et on ressent un plaisir intense à être libre de toute décision.
Certains psychologues pensent que ce plaisir aurait un lien avec la très jeune enfance, lorsque nous étions dépendants et soumis à chaque action de nos parents.
La soumission serait donc un plaisir régressif.
C’est probablement pour ça qu’il y a de « l’age-play » en BDSM et que certains soumis aiment appeler leur maitre Daddy Dom ou Mommy Dom.
Enfin, certains aiment tout simplement ressentir l’autorité d’un maitre. Ils apprécient d’être attachés pour avoir peur et être surpris. C’est cette peur et cette surprise qui se transforment en plaisir intense.
Lorsqu’on ne peut pas se défendre, les sensations physiques sont exacerbées.
C'est pourquoi il est important de trouver une bonne dominatrice ou dominant.
Plusieurs types de soumis
Le masochiste soft : Ici, il n’y a pas vraiment de servitude, mais on va se soumettre aux quelques excès de violence de notre partenaire. Ça sera simplement quelques claques sur les fesses, une baise un peu virile où on bloque les bras de notre partenaire, un étranglement très léger. Bref, on parle ici de sexe un peu plus sauvage que d’habitude.
Le soumis, jeu de rôle : Ça peut être du pet play, où on se déguise et on joue le rôle d’un petit chien, d’un chat, ou d’un cheval. Il y a aussi la dollification, où on devient une poupée sans vie qui se fera coiffer, maquiller, habiller et souvent baiser par son créateur. On peut inventer tout type de jeu, à la fin de la séance, on retrouve sa véritable identité.
Le soumis esclave par jeu : On souhaite vraiment être aux ordres d’un maitre pendant quelques heures. Il y aura une part d’humiliation importante et il faudra un maitre un peu sadique qui nous utilisera pour assouvir la plupart de ses fantasmes.
Le soumis bondage : Il veut être attaché, parfois avoir les yeux couverts par un foulard ou la bouche bloqué par un bâillon. Il cherche essentiellement la soumission physique mais pas forcément la douleur. On peut attacher et simplement pratiquer des caresses, des chatouilles, des pénétrations.
Le soumis masochiste : Il veut être humilié à la fois physiquement et moralement. Dans une relation BDSM, il cherche à avoir mal. Son but est de repousser les limites de la douleur, c’est ce qui le fait jouir. Bien sûr, il conserve le contrôle sur le jeu et peut stopper la séance à l’aide d’un mot de sécurité, s’il estime que la douleur est trop grande.
Le soumis esclave réel : Son seul but dans la vie est de répondre aux demandes de son dominant. Il acceptera toutes les humiliations, toutes les tâches, toutes les pratiques sexuelles. Il désire uniquement que le maitre soit content. C’est une pratique qui existe, mais ça reste plutôt rare et on ne peut plus vraiment parler de jeu de rôle.
Et si vous hésitez, consultez notre guide pour être une bonne soumise.
Quel matériel pour la soumission ?
Vous aurez compris qu’il y a presque autant de façons de pratiquer la soumission, que de pratiquants. Du coup, certains se soumettront sans le moindre accessoire, alors que d’autres vont apprécier d’être très bien équipé.
La soumission commence généralement par une tenue. On peut s’habiller en soubrette, en étudiante sexy, en combinaison en latex. Le masque est également toujours utile pour bien entrer dans son rôle et il peut aussi être indispensable si on souhaite conserver l’anonymat dans une soirée BDSM publique.
Ensuite, c’est surtout le dominant qui devra prévoir les accessoires avec lesquels il souhaite jouer. Godes en tout genre, plug anal, fouet, martinet, pince à tétons, il y a de nombreux outils très sympas pour jouer avec son soumis.
Le consentement reste primordial
Comme pour toutes les pratiques BDSM, le consentement est évidemment indispensable. Le soumis ou la soumise sont là parce qu’ils le veulent et parce qu’ils ont envie de se faire soumettre. Dans le cas contraire, on peut parler d’agression sexuelle ou de harcèlement, et on sort alors complètement du cadre et des règles strictes du BDSM.
Il est toujours conseillé de pratiquer la soumission avec un dominant qu’on connait bien. Il doit y avoir une véritable confiance. Au moins pour les premières fois, le temps de bien savoir ce que veulent chacun des participants, il est conseillé d’établir un contrat BDSM.
Le dominant pourra fixer les règles du jeu et le soumis aura le droit d’accepter ou de modifier le contrat. Vous pourrez noter les pratiques que vous désirez, celles que vous acceptez et bien sûr toutes celles qui seront interdites. Par exemple, vous avez tout à fait le droit de refuser la pénétration anale ou le fait de se faire cracher dessus.
Un mot de sécurité sera également établi, afin que le soumis puisse stopper l’action à n’importe quel moment. Le dominant doit respecter l’ensemble des règles, son rôle est aussi de prendre soin de son soumis.
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