Le Contrat BDSM

On ne se lance pas dans une séance BDSM sans l’avoir correctement préparée. 

Le soumis ou la soumise, ne sont pas des objets qui n’ont aucune influence sur les jeux à venir.

Bien au contraire, ils sont au centre du projet et le but final est que tout le monde prenne du plaisir, aussi bien le maitre que le soumis.
La notion de consentement n’est pas négociable en BDSM, tout le monde doit donc être d’accord avec les limites à ne pas dépasser. 

Alors pour être sûr d’aller ensemble dans la bonne direction, il faut impérativement mettre en place un contrat BDSM surtout si vous êtes débutant.

On peut le faire à l’oral, mais c’est toujours mieux lorsque tout est figé sur papier.

  • Qu’est-ce qu’un contrat BDSM ?
  • Comment et pourquoi le rédiger sérieusement ?

Je vous explique tout ça ! 

Contrat BDSM, c’est quoi ? 

Lorsqu’on débute, qu’on ne connait pas le BDSM, on a forcément quelques idées reçues sur cette pratique. L’une des plus courantes, c’est que le soumis n’a rien à dire, qu’il ne fait que subir, souffrir, et ne prend donc aucun plaisir. 

En gros, lorsqu’on ne sait pas de quoi il s’agit, qu’on a simplement vu quelques vidéos ou photos sur le web, on peut confondre le BDSM avec une sorte d’esclavagisme sexuel. Or, ce n’est pas du tout le cas.

Le soumis est là parce qu’il le désire profondément. Il vient prendre du plaisir dans la soumission, rien ne lui sera imposé et il pourra arrêter l’expérience dès qu’il le souhaite. 

Le contrat BDSM est un pacte entre maitres et soumis, où sont établies les règles du jeu, les limites à ne pas dépasser ainsi que les choses à ne pas faire. Il peut être simplement oral ou bien écrit, et le simple fait de participer à sa rédaction fait déjà monter le plaisir.

C’est finalement le point de départ de tous vos jeux de rôle coquins

Rédaction du contrat, les règles à suivre ! 

Ici, je vais vous dévoiler quelques points clés à ne pas omettre, mais vous êtes évidemment libre d’ajouter des points supplémentaires, selon le type d’expériences que vous désirez pratiquer. 

Le contrat est souvent rédigé par le maitre, qui demande ensuite à son ou ses soumis(es) de le signer.

Dans certains donjons rien n’est négociable, on accepte les règles du jeu du maitre, ou bien on s’en va.

Dans une relation plus solide, plus concrète, les deux partis pourront discuter de chaque point du contrat. Le but est évidemment de créer un contrat qui convienne tout autant au dominateur qu’au soumis

1 - Quand débute et s’arrête l’expérience ?

Ici, on va d’abord fixer le contexte et le « lieu » de l’expérience BDSM. Par exemple, pour certains, le jeu de rôle débute uniquement dans une pièce dédiée, dans la chambre ou le salon. 

Pour d’autres, le rapport de domination débute dès que maitre et soumis sont seuls. Par exemple, si on travaille ensemble, on aura un comportement classique quand on est bureau devant ses collègues, mais le maitre pourra dominer son soumis dès que personne ne regarde, dans son bureau ou à la machine à café…

Certains voudront être très discrets, d’autres vont apprécier d’être légèrement humiliés en public. 

2 - La position du soumis

On va d’abord commencer par définir les droits et les devoirs du soumis.

  • Comment S'adresse au maitre ? Faut-il tutoyer ou vouvoyer le maitre ? Faut-il chuchoter ? 
  • Comment nommer le maitre (« maitre », « monsieur », « daddy », « grand dieu », etc) ? 
  • Comment regarder le maitre, faut-il baisser les yeux ? Vous pouvez détailler totalement le comportement que le soumis doit avoir. 
  • Quelle tenue doit porter le soumis ?
    Le maitre peut imposer une combinaison spéciale ou quelques accessoires comme le collier à boule ou le plug anal par exemple.
    Chaque détail peut compter, comme l’utilisation d’un parfum, l’interdiction de maquillage, une coiffure particulière, etc.
    Un maitre peu aussi demander d’être surpris par la tenue.
    Il pourra alors être plus sympa si son soumis lui plait, ou au contraire plus sévère s’il n’aime pas la couleur de la combinaison ou les accessoires apportés. 

3 - La liste des désirs, fantasmes ou besoins

Pour le maitre et pour le soumis, vous allez dresser une liste d’objectifs à réaliser.

Le but du jeu est évidemment de se faire plaisir, sans tabou, alors on dit clairement ce qu’on veut et ce qui devra être fait. 

On peut notamment viser des objectifs à long terme, pour progresser ensemble vers des jeux de plus en plus extrêmes. N’ayez pas peur de discuter, de dire tout ce dont vous avez envie.

Le soumis et le maitre peuvent décider d’accepter ou de refuser certaines pratiques.

4 - Les limites à respecter

Le contrat BDSM va évidemment stipuler toutes les limites à ne pas dépasser. Pour cela, le plus simple est d’établir la liste des pratiques qui seront :

  • Obligatoires : désirées par le maitre et soumis. 
  • Facultatives : qui font plaisir à l’un ou l’autre et qui sont acceptées par les deux parties. 
  • Interdites : Les pratiques que le soumis ne veut pas du tout accepter.  

On est donc vraiment dans un contrat qui vient définir le consentement du soumis, pour éviter que l’expérience ne tourne au cauchemar pour lui ou pour elle. 

5 - Le « safe word »

Enfin, à tout moment, le soumis peut mettre fin à une séance de BDSM. Pour cela, il lui suffit de prononcer le « Safe Word » ou « mot de sécurité » en Français.

C’est un mot ou une phrase, qui est définie à l’avance et notée sur le contrat BDSM. Si le soumis a mal, qu’il n’est pas à l’aise, qu’il ne se sent pas bien, il prononce cette phrase et le jeu de rôle s’arrête immédiatement

6 - Les punitions à définir ! 

Pour terminer, on va inscrire sur le contrat BDSM la liste des punitions qui pourront être réalisées. Il est même possible de mettre en place un barème de punition, qui se déclenchent en fonction des erreurs ou des fautes que va commettre le soumis. 

Je ne vais pas faire une liste de toutes les punitions possibles, vous en avez déjà quelques-unes en tête. Pour vous aidez consultez notre guide Comment punir un soumis.

Le fait d’instaurer un barème est plutôt sympa, puisque ça permet au soumis de commettre des fautes consciemment, pour obtenir un petit sévisse qu’il apprécie secrètement.

Au final, tout le monde est ravi, le maitre qui donne la punition et le soumis qui la reçoit. 

Prenez donc le temps de bien rédiger le contrat BDSM, pour ne pas pousser le curseur trop loin et pour respecter les règles d’un jeu qui n’existe que pour procurer du plaisir à tous les participants !

Amusez-vous bien !

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