La séance BDSM

C’est pour bientôt… Votre crush du moment vous a proposé de participer à une séance BDSM et vous êtes un peu inquiet ou inquiète du déroulement de la soirée.

Comme tout débutant BDSM, vous avez 1000 questions et même si votre partenaire vous a donné quelques indications, vous cherchez toujours des réponses. 

Alors une chose est sûre, vous ne trouverez pas toutes les réponses dans cet article, car chaque séance de BDSM est différente.

Cela dit, je peux vous parler des quelques points clés à connaitre, pour ne pas débarquer dans un univers totalement inconnu. 

La signature du contrat BDSM 

Après avoir lu ou participé à la rédaction du contrat BDSM, vous aurez déjà une idée bien précise de ce qui vous attend et du rôle que vous allez jouer. Serez-vous dominateur / dominatrice, ou soumis / soumise ? 

Si vous êtes dominateur ou dominatrice, alors c’est vous qui imprimerez le rythme de la soirée. Je pense que c’est toujours mieux de débuter en temps que soumis, pour se laisser guider, notamment dans une soirée BDSM soft, afin de découvrir en douceur les joies de ce jeu de rôle. 

Cependant, si votre partenaire aime uniquement être soumis et que vous avez plutôt une âme de dominateur, alors vous aurez probablement assez d’imagination pour mener correctement la séance. 

Quoi qu’il en soit, pour être sûr que tout le monde est sur la même longueur d’onde, vous allez rédiger un contrat, qui stipule l’ensemble des pratiques qui sont souhaitées, acceptées, ou interdites. Par exemple, si vous ne pratiquez pas la sodomie, que vous ne souhaitez pas être suspendu ou que vous n’aimez pas vous faire cracher dessus, alors il faut le noter. 

Si vous avez le rôle du soumis, demandez bien au maître de noter toutes les expériences qui sont susceptibles d’être pratiquées lors de la séance. C’est primordial pour ne pas se retrouver dans une situation de malaise, à devoir refuser trop de choses qu’on n’avait pas forcément prévues. 

Enfin, un « safe word » sera décidé et noté sur le contrat. C’est un mot de passe comme « girouette » ou « pamplemousse », qui va stopper net la séance. Le soumis l’utilisera s’il a mal, qu’il n’aime pas ce qu’il subit ou qu’il se sent mal à l’aise. Le maitre devra alors stopper le jeu de rôle dans la seconde. L’arrêt peut être définitif ou ponctuel. 

Séance BDSM, la préparation ! 

Une fois les règles du jeu imprimées sur le contrat BDSM, on va pouvoir se préparer sa séance. Cela passe évidemment par le choix d’une tenue. Généralement, c’est le maitre qui décide de la tenue que portera le soumis.

Il peut aussi demander au soumis de le surprendre. Si ce dernier y parvient, il sera probablement récompensé ou un peu moins puni… 

Si vous êtes maitre, vous allez devoir préparer votre tenue, mais également les accessoires qui vous permettront d’humilier ou de faire gentiment souffrir votre soumis. Pour une soirée soft, on peut avoir simplement quelques lacets en tissu pour attacher les poignets et un petit martinet pour claquer les fesses. 

Dans une séance plus maitrisée, plus complète, on va trouver des combinaisons, des cagoules, des harnais, des systèmes de suspensions pour attacher un soumis, bref, tout un tas de choses qui peuvent effrayer un peu lorsqu’on les découvre pour la première fois. 

Séance BDSM : Les pratiques possibles 

En principe, le maitre aura déjà expliqué sur le contrat BDSM, toutes les pratiques qui seront peut-être explorées durant la séance. Voici globalement ce qui risque de se passer (et qui se passera sûrement) : 

  • Domination mentale et humiliation : Le maitre va vous donner un surnom pas forcément très sympa, il risque de vous insulter, de vous rabaisser. Il peut vous demander de ne pas bouger, de servir de table basse ou de lui embrasser les pieds, etc. 
  • Domination physique : Votre maitre ou maitresse, vous attache, il vous fouette, vous envoie des décharges électriques, vous empêche de parler à l’aide d’un bâillon ou bien vous chatouille les pieds jusqu’à épuisement… 

Il y a évidemment plusieurs niveaux en BDSM, avec des expériences très softs, comme de petites fessées ou des chatouilles avec une plume. D’autres sont plus hard, avec des positions attachées très désagréables, des coups de martinet qui feront rougir la peau.

Enfin, il y a du BDSM extrême, qu’on évitera bien sûr lors des premières séances, avec des jeux qui peuvent être risqués pour l’intégrité physique du soumis. 

En réalité, il n’y a pas d’autre limite que celle de l’imagination du dominant. Parfois, si on a vraiment confiance en notre maitre, on peut ne pas lire le contrat et simplement indiquer les interdits. Ensuite on se laissera porté par les surprises.

Certains soumis aiment ressentir le stress et une légère peur, c’est donc souvent bien plus intense lorsqu’on ne sait pas à quelle sauce on sera mangé. 

Se laisser porter par le rôle 

On sait généralement assez vite si on aime le BDSM ou pas.

Si vous avez déjà été attaché et que vous aimez ça, ou bien si vous avez fait rougir les fesses de votre partenaire avec beaucoup de bonheur, alors vous avez probablement de l’attrait pour le sadomasochisme et vous risquez donc d’adorer le BDSM. 

Il faut tout simplement se laisser aller et entrer dans son rôle. Le déguisement ou la tenue sont parfaits pour ça.
En portant un costume très sexy, un masque, en suivant les consignes du contrat, on entre souvent assez vite dans le personnage (à condition d’avoir cette fibre BDSM en soi). 

En tant que soumis, si on aime être dirigé, alors tout va se passer très simplement.
Il suffit d’écouter les ordres du maitre, de chercher à lui faire plaisir. On risque d’être perturbé un peu au départ, mais il faut toujours garder en tête que tout est un jeu et que vous avez le pouvoir d’arrêter la séance à n’importe quel moment. 

Prendre le temps d’apprécier

Une séance de BDSM peut être longue. Il y a un temps de préparation conséquent et le but du jeu n’est pas de jouir 10 fois, mais plutôt de faire monter l’excitation et la frustration au maximum, pour jouir 1 fois en fin de séance de manière grandiose. 

Bien sûr, toutes les séances peuvent être différentes et certains maitres vont vouloir faire jouir leurs soumis jusqu’à épuisement, jusqu’à ce que la jouissance devienne une torture.
D’autres au contraire vont installer une inaccessibilité et une frustration chez le soumis. Le maitre aussi se contiendra d’ailleurs et fera monter sa propre frustration, ce qui peut faire grimper la tension sexuelle de façon assez incroyable.  

Gardez également en tête que la première fois est souvent plus troublante que vraiment géniale. Le BDSM est une pratique qui réclame de la patience. Le maitre et son soumis vont apprendre à se connaitre progressivement, pour que les séances soient de plus en plus intenses. 

L'AfterCare

 Souvent oublier, c'est un moment très important dans la relation Dominant/dominé.

C'est un temps en fin de séance ou le maitre va prendre soin de son soumis. Voici quelques exemples de comportement qu'on peut retrouver  :

  • Câliner le soumis
  • Panser ses plaies
  • Partager quelques mots doux
  • Laver le soumis

C'est aussi un moment ou l'on peut partager ceux qu'on a apprécié ou un peu moins pendant la séance.

En apprendre plus sur l'aftercare

Que faire si j'aime pas la première séance ?

Si vous n’aimez pas vraiment tout ce qui se passe lors des premières séances, c’est normal !

Vous avez forcément fantasmé certains scénarios qui ne se dérouleront pas exactement comme prévu. Le but du jeu sera d’améliorer les expériences petit à petit. De vous redécouvrir.

Dans tous les cas, échangez avec votre partenaire pour faire évoluer les choses dans le bon sens.

Les autres passages clés