Certains naissent avec un pouvoir naturel et un charisme idéal pour la domination et c’est valable aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Cela dit, la grande majorité des dominateurs(trices) ont progressé petit à petit, pour devenir les maitres parfaits de leurs soumis ou soumise.
Qu’est-ce qu’un maître BDSM ?
Quels sont les qualités indispensables pour dominer ?
Je donne quelques pistes.
Différence entre un maitre et un dominant
Pour la plupart des passionnés, il n’y a pas vraiment de différences entre les deux. Le rôle est significativement le même. Le maître est un dominant, mais avec un rôle légèrement différent. Il a bien plus de devoirs envers son soumis.
Il a pour but de faire évoluer et progresser son esclave humain.
Certains maitres chercheront vraiment en priorité l’épanouissement et le bien-être de leur soumis, alors que le dominateur peut décider de ne penser qu’à lui.
Le maître BDSM peut aussi être un guide qui donnera toute son énergie pour transformer sa soumise en femme forte et épanouie.
Quel est le rôle du maitre BDSM ?
Il faut d’abord savoir qu’il y a plusieurs types de maitres.
- Certains maitres sont plus sadiques que d’autres, ils pensent d’abord à leurs plaisirs, à leurs fantasmes, avant de penser à ceux de leurs soumis.
- D’autres sont beaucoup plus altruistes, ils dominent dans le but de donner du plaisir à leur soumis.
Dans les deux cas les soumis peuvent trouver leur compte, tout dépend ce qu’ils cherchent.
Globalement, le dominant aura tout de même toujours le rôle de maitre du jeu.
C’est lui qui va devoir organiser et penser la séance, et c’est lui aussi qui va s’assurer la bonne tenue du scénario et des règles qui sont mises en place.
Il pourra utiliser l’humiliation, la soumission, le bondage, pour diriger, éduquer, récompenser ou punir son soumis.
In fine, son but ultime est de bien dresser sa soumise.
Les 7 obligations du maître
Voici les 7 obligations, ou les 7 qualités, qui feront de vous un maître BDSM. C’est un véritable travail sur soi-même, il faudra du temps pour devenir un bon maître, mais lorsqu’on aime ce rôle, on progresse rapidement.
1 - Le dialogue
Le maître est à l’écoute de son soumis ou de sa soumise. Le dialogue débute avant la séance. On peut mettre en place un contrat en notant les pratiques qui sont désirées par le soumis, celles qui sont autorisées et celles qui sont interdites. Un soumis doit pouvoir exprimer ses envies et ses besoins, mais également ses craintes.
C’est grâce au dialogue qu’on apprend à connaitre le soumis et que les deux parties vont pouvoir espérer vivre une expérience aussi plaisante que possible.
2 - Le respect de l’intégrité
Le maître va parfois attacher son soumis. Ce dernier se retrouve alors totalement dépendant du bon vouloir de son dominant. Il est à sa merci. Le maître est évidemment responsable de l’intégrité physique et psychologique de son soumis. Lorsqu’on ne respecte pas les limites fixées, qu’on blesse, qu’on fait du mal réellement, alors on n’est pas un maître, ni un dominant, mais bien un psychopathe et un agresseur sexuel.
Le maître doit toujours s’assurer que son soumis va bien. Même s’il lui parle mal, qu’il le maltraite, tout cela reste un jeu. Il doit donc conserver le contrôle de ses émotions et sortir du jeu si c’est nécessaire lorsqu’il y a le moindre problème. Il doit bien évidemment aussi respecter le mot de sécurité et arrêter la séance si le soumis le prononce.
3 - Prendre le temps
En tant que maître, vous ne pouvez pas simplement faire ce que vous avez envie, terminer votre besogne et vous réjouir. Il faudra prendre le temps de guider le soumis, lui faire comprendre avec passion ce dont vous avez envie, et comprendre vous aussi ce dont votre soumis a besoin.
On dit souvent que le maître est le véritable soumis. C’est lui qui est finalement le plus à l’écoute et qui doit être vigilant pour apporter au soumis ce qu’il est venu chercher. À l’inverse, le soumis peut se relâcher complètement et donner toute sa confiance au maître.
4 - Du charisme et de l’autorité
C’est peut-être la qualité la plus compliquée à obtenir. On est charismatique ou on ne l’est pas. Cependant, certains sont capables de se transcender lorsqu’ils portent le costume de maitre. Un masque, un harnais, un fouet en main, et on entre bien plus facilement dans son rôle.
Si vous manquez d’autorité dans la vie réelle, alors n’hésitez pas à vous transformer physiquement pour vraiment devenir quelqu’un d’autre.
5 - Chercher à s’améliorer
C’est en forgeant qu’on devient forgeron et c’est en dominant qu’on devient maître dominateur. Plus on pratique et plus on comprend le rôle, mais encore faut-il chercher à s’améliorer. Il faut apprendre à connaître son soumis mieux qu’il ne se connait lui-même.
C’est pour cette raison que l’écoute est primordiale. On va s’améliorer en fonction d’un soumis, mais ce qui est vrai pour l’un, n’est pas toujours vrai pour l’autre. On doit donc constamment se remettre en question pour faire progresser notre vision du BDSM.
6 - Garder le contrôle
Même lorsqu’il punit, le maître ne doit jamais laisser monter la colère. On peut la simuler pour impressionner le soumis, mais il faut toujours se contrôler au maximum. Un maitre qui n’a pas besoin de hurler, qui appuie son autorité par des gestes et par une attitude, c’est souvent bien plus impressionnant.
7 - Punir avec équité
Contrairement au dominateur sadique qui peut punir son soumis pour de mauvaises raisons, voir même sans aucune raison, le maître va toujours punir dans l’optique de faire évoluer son soumis. Le but est toujours de progresser pour avoir à punir le moins possible, à moins bien sûr que le soumis adore être puni… Dans ce cas, le maître lui fera simplement plaisir en lui accordant parfois quelques punitions supplémentaires.
Pour conclure
Au départ vous ne serez qu’un simple dominant. Il faudra gagner en expérience et en maturité pour obtenir réellement le titre de maître.
Bien sûr, vous pourrez jouer ce rôle dès les premières séances, mais il faudra vraiment apprendre à dominer pour être considérer comme un maître BDSM.